Guêpe ou frelon, derrière ces noms d’insectes mal-aimés se cachent des milliers d’espèces de formes et de couleurs variées dont certaines sont dépourvues d’aiguillon venimeux. Ces insectes font partie de l’ordre des hyménoptères, qui regroupe également les symphytes, les abeilles, et les fourmis.
L’impopulaire guêpe commune rayée noir et jaune qui cherche vaillamment et sans relâche à ravitailler sa petite colonie cachée sous terre, accrochée sous un avant-toit ou bien dans un trou de mur, reste malgré tout l’ennemi n°1 des terrasses. Le dard et le venin des guêpes, dont la seule pensée suffit à déclencher l’affolement et l’hystérie chez les humains phobiques ou allergiques, sont constitués de divers glycoprotéines, histamine, dopamine, acétylcholine et autres kinines. Ces molécules étant déjà présentes dans notre corps humain, elles provoquent la réaction de douleur, de brûlure, et parfois d’allergie, parce que leur concentration est importante en un point précis lors de la piqûre. Ne l’oublions pas, cette évolution morphologique permet simplement aux guêpes de se défendre et de survivre quelques jours de plus durant leur courte vie saisonnière, ayant pour mission d’assurer leur descendance. Lorsque l’on compare ce cocktail biologique avec celui des bombes aérosols remplies de substances biocides aussi bien pour les insectes que pour tout être vivant, il y a de quoi relativiser. D’autant plus que l’usage de ces bombes reste tout de même à proscrire en extérieur, si on veut éviter d’intoxiquer l’ensemble de la chaîne alimentaire alentour.
En effet, lorsqu’un coup de bombe biocide est porté sur des guêpes ou sur un nid, certaines réussissent à fuir, emportant le poison, lorsqu’elles se font manger par un prédateur quelques minutes plus tard, c’est l’oiseau, le lézard, puis ensuite par effet boule de neige, le rapace, le renard, ou même le chat ou le chien que l’on aura intoxiqués sans nous en rendre compte.
A savoir : Les guêpes adultes sont végétariennes, elles ne chassent d’autres insectes et ne cherchent de la viande que pour nourrir leurs larves en développement. Elles participent donc à réguler les populations d’autres insectes dont les ravageurs des cultures. Et lorsqu’elles cherchent à se nourrir de nectars, de miellat, de plantes ou de fruits, elles dispersent des graines et pollinisent au même titre que d’autres insectes dont les abeilles.